Présentation
Sylvaine Chassay (1971, Montréal) est une artiste montréalaise travaillant à la jonction de l’art contextuel et participatif, en s’inspirant des nouveaux médias. Sa démarche consiste à observer, examiner et questionner le tissu social, les valeurs collectives et individuelles et les modes de vie qui en ressortent ; tout en s’incluant dans ce processus.
Depuis plus de 20 ans, elle développe un art relationnel, interactif et social inspiré par les nouvelles technologies. Elle est détentrice d’un baccalauréat en arts visuels (UQAM, Montréal) et d’un certificat d’études approfondies en architecture (CEAA Métiers de la Création et des Nouvelles Technologies, Marseille). En 1997, elle commence un DEA Enjeux Sociaux et Technologies de la Communication à Paris et intègre en 1998 le doctorat Hypermédia de l’Université Paris 8.
Ses œuvres (installations, in situ, in socius, actions performatives) sont présentées sous la forme de « propositions » offertes à l’intervention du public. Tout le travail de cette artiste tourne autour de la dimension participative : en particulier autour de la rencontre et de l’échange. Ses démarches sont proches de l’anthropologie, ancrant le sujet à même le contexte d’intervention, dans ses caractéristiques géographiques, historiques et socio-culturelles. Au fil des années, Sylvaine Chassay a développé une esthétique « attentionnelle », basée sur l’« être ensemble » et l’instinct.
Les questions de transmission, de mémoire, d’écoute, d’attention à l’autre et envers soi-même à travers la vie quotidienne constituent ses préoccupations majeures, qu’elle partage avec les participants lors du processus de création ou, selon le projet, lors de la diffusion de l’œuvre.
Les nouvelles technologies et la communication influencent sa production tant par leurs enjeux sociaux, leur esthétique que leur mode opératoire. Dans cette optique, Sylvaine Chassay transpose de manière simple, « low tech », l’univers des high tech omniprésent.
Après avoir utilisé les images photographiques pixellisées, puis les pictogrammes et les icônes, elle a exploré à partir de 2010 le langage écrit, exploitant la portée narrative des mots ainsi que leur pouvoir évocateur. Ses recherches actuelles sont stimulées par le besoin de réduire la place accordée au visuel pour se concentrer sur les autres sens
Elle a fait l’objet de nombreuses expositions tant individuelles que collectives et a présenté ses projets, entre autres, en Angleterre, en France, au Canada et au Japon. Récemment, elle a participé à Art Souterrain (Montréal, 2015) et a mené une série de performances dans le cadre des projets du collectif d’artistes DARE-DARE (Montréal, 2016-2017). En 2016, elle a effectué une résidence en France (Tadlachance, étape nomade) et s’est vue remettre une bourse par la SODEC (Société de Développement des Entreprises Culturelles). Elle est également membre du RAIQ (Le Regroupement des Arts Interdisciplinaires du Québec) et s’implique activement dans le milieu des centres d’artistes autogérés du Québec.
